Laval Agglomération (LA)
Dernière mise à jour
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J’ai connu le registre lors de sa sortie en 2019 dans le cadre de mon ancien travail au sein de l’Agence d’urbanisme de Rennes Métropole. Les EPCI d’Ille-et-Vilaine cherchaient un outil pour repenser les infrastructures de covoiturage, le registre bien que récent à l’époque (3 mois de registre à la fin de la mission) a permis de positionner les grandes aires d’affluence de covoitureurs et de proposer les itinéraires possibles entre les points d’arrivé et de départ. Depuis le registre a bien évolué et propose clé en main ce que j’avais mis plusieurs mois à réaliser.
Ce n’est pas un adjectif, mais je dirais « utile ». Utile dans sa forme brut de base de données si l’on peut utiliser les outils SIG et utile sous sa forme de tableau de bord. Il permet un suivi et une récupération des chiffres clés aisés. Pour ma part je ne le différencie par de l’Observatoire du covoiturage, qui complète le dispositif avec de la cartographie et des chiffrages complémentaires.
Nous avons depuis longtemps des aires de covoiturage sur Laval Agglomération, notamment associés à des P+R afin de jouer sur le report modal. La première action en dehors de l’infrastructure a débuté 2021 avec le programme CEE Tous Covoitureurs ! et l’opérateur Klaxit. Nous avons accompagnés 11 entreprises du territoire dans le déploiement du covoiturage domicile-travail pour leurs salariés. Cela a consisté en la formation d’un référent par entreprise, une animation en entreprise pour faire découvrir l’application et le programme puis un suivi sur 4 mois.
Fort de cette expérience et des résultats positifs sur notre territoire (passage de 136 trajets en janvier 2021 à 2020 trajets en décembre selon les chiffres du registre), nous avons ouvert la gratuité du covoiturage pour motif domicile-travail à tous les salariés travaillant ou habitants sur notre territoire dans les limites du territoire régional. Ce dispositif est en collaboration avec la Région Pays-de-la-Loire et soutenue par le Département de Mayenne. Depuis Janvier nous avons déjà doublé les trajets réalisés par mois ce qui est une belle réussite.
Le travail sur le covoiturage a été lancé pour répondre aux besoins des actifs de notre territoire. Si nous privilégions les transports en commun et le vélo afin de réduire la pollution et la congestion, ces deux modes ne permettent pas de répondre entièrement aux attentes de tous. Nous savons aussi que plus des 2/3 des déplacements pour se rendre au travail sont fait en voiture et généralement seul.
Nous accompagnons donc le changement d’usage de la voiture dans un premier temps avec pourquoi pas la possibilité par la suite de changer de mode de déplacement. Le covoiturage permet de diminuer la pollution, le nombre de voitures sur les routes mais aussi un levier de gain d’argent, une voiture coûte entre 4 500 et 6 000 € par an ce qui n’est pas négligeable. Offrir le trajet au passager et rémunérer le conducteur permet d’inciter à essayer le covoiturage, se rendre compte que c’est possible sur un ou plusieurs jours dans la semaine puis pérenniser un usage vertueux.
Je ne peux que conseiller à toutes les collectivités de s’y mettre. Ce qui semblait il y a encore 3 ans un usage à la marge est devenu un phénomène de fond. Le covoiturage est aujourd’hui encadré par la loi, promu du dans LOM et fait l’objet de bon nombre de retour d’expérience. L’écosystème est lui aussi en place avec des opérateurs qui ont fait leurs preuves, donc lancez-vous. Si vous doutez encore au vu des chiffres du registre sur votre territoire (quelques centaines de trajets) rappelez-vous que sur Laval Agglomération nous avons connu une croissance x 400 en un peu plus d’un an, de quoi donner le vertige.
Valentin Ménard, chargé de mission mobilité pour (LA)
