L'écosystème du covoiturage
Au préalable, rapide état de l'art du covoiturage en France
Dernière mise à jour
Au préalable, rapide état de l'art du covoiturage en France
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L’article L. 3132-1 du code des transports définit le covoiturage comme « l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte. Leur mise en relation, à cette fin, peut être effectuée à titre onéreux […] ». Il y a donc covoiturage dès le partage d’un trajet entre un conducteur et un passager. En conséquence, le covoiturage peut donc être interne à la famille ou extra familial tel que pour des trajets réalisés dans le cadre de sorties de loisirs proches (réunion associative, etc.) ou plus éloignées (balade, cinéma, piscine, salle de sport, etc.). Cependant, concernant les trajets avec des enfants, la DGITM a établi un cadre plus précis. Les parents qui emmènent leurs enfants à l'école ne font pas du covoiturage dès lors que seuls, les enfants ne pourraient faire le trajet en voiture (pas le permis). Par contre, il y a covoiturage si les parents emmènent d'autres enfants et évitent ainsi un autre trajet aux autres parents.
▶️ Un peu plus de 100 millions de déplacements quotidiens en voiture, 75% de la capacité de nos voitures qui n’est pas utilisée (sièges vides).
▶️ Les déplacements quotidiens en voiture pour se rendre au travail sont effectués seul 8 fois sur 10.
▶️ 900 000 trajets quotidiens sont effectués en covoiturage, informel ou organisé
▶️ 600 000 trajets effectués en covoiturage par plateformes en octobre 2022 (x 2,5 par rapport à janvier 2022).
▶️ Plus de 300 000 personnes ont effectué du covoiturage par plateforme en 2022 (comme conducteur ou passager).
▶️1,43 personne par véhicule seulement dans les déplacements "courte distance". Le développement du covoiturage courte distance n’a pas connu le même essor que son homologue sur longue distance. Que ce soit des opérateurs privés ou des plateformes de covoiturage publiques, le constat est identique. Le paysage du covoiturage courte distance français se retrouve ainsi morcelé. Pourtant, c’est une question d’intérêt général que ce secteur se développe. En effet, les bénéfices à l’échelle locale sont multiples tant en termes de lutte contre la précarité, désengorgement des voies que de gain de l’espace public, en passant par la réduction des gaz à effets de serre et la création d’interactions sociales. À titre d’exemple, on estime que chaque kilomètre covoituré par passager permet d’éviter l’émission de 195 g CO2 équivalent (1).